lundi 19 novembre 2007

Comment choisir son club d'équitation ?

Le premier club est presque toujours choisi par hasard, et ce hasard peut être induit par la réputation du club, son historique, ou encore sa communication : affiche, manifestation, site web (ou via la ffe) ou bien sûr relation ayant conseillé le club. Et, évidemment, infrastructures - qui, elles aussi, seront déterminantes dans le choix des futurs clubs.

Ce premier club va forger le cavalier et l'orienter dans une direction ou dans une autre. Ou, d'ailleurs, le dégouter. Il est impressionnant de voir à quel point un cavalier peut se sentir bon dans un club et mauvais dans un autre, et cela est bien évidemment dû à l'instructeur.

Certains instructeurs sont laxistes et d'autres sont perfectionnistes. Cela change tout.

Face à l'instructeur laxiste, celui qui donne quelques conseils du bout des lèvres sans trop insister, le cavalier aura l'impression de progresser. Un conseil donné une fois ne sera jamais répété et le cavalier aura pleinement la sensation de l'avoir assimilé et gagnera rapidement en confiance.

Face à l'instructeur perfectionniste qui répète inlassablement les dix commandements du cavalier (tu baisseras tes talons, redresseras ton dos, trotteras sur le bon diagonal, regarderas loin devant...) sans laisser passer une seule imperfection, le cavalier n'aura pas la sensation de progresser et sera de moins en moins confiant car de la répétition viendra la lassitude et le découragement.

Nous aimons tous être encouragés...

Mais, en équitation, il est aussi question de chevaux. Que leur convient-il ? Laxisme ou perfection ?

Il est très certainement nécessaire pour développer une certaine qualité dans son rapport aux chevaux d'alterner les différents types d'enseignement et aussi de chevaux. Les chevaux acquièrent eux aussi les mêmes défauts, il ne faut pas l'oublier.

Alors, face à ce choix, que faire ?

Il est tentant de proposer la deuxième solution et théoriquement la recherche de la perfection est toujours un choix gagnent à long terme. Mais ce serait ignorer qu'une discipline quasi-militaire ne convient pas à tous... à contrario, même ceux parmi nous qui se complaisent dans un certains laxisme finissent par rechercher autre chose ou parfois, à l'occasion d'un événement innatendu, sont rattrapés par la réalité qui les met devant leurs erreurs.

Eh oui, le mot est là, le cavalier laxiste est aussi celui qui commet le plus d'erreurs et cela entraine très souvent des erreurs de compréhension et complexifie le dialogue avec son cheval, celui-ci ne comprenant pas les instructions données par le cavalier.

L'instructeur ne fait pas tout, le cheval aussi a un rôle à jouer. Monter un bon vieux pépère docile est très différent de monter un jeune loup fougueux. Le cavalier perfectionniste sera perturbé par les réactions innatendues du cheval alors que le cavalier laxiste aura beaucoup plus de facilité à communiquer avec un cheval impétueux - même si cette communication pourra donner lieu à des dégats...

Le choix du club, donc, devrait être dicté par le choix de l'instructeur évidemment mais aussi par le choix de la cavalerie. Quel plaisir a-t-on à chevaucher de vieux chevaux de club usés et insensibilisés, si ce n'est, effectivement, de se croire bon cavalier ? A contrario, un club pratiquant le commerce des chevaux verra surtout les cavaliers comme une main d'oeuvre à bon marché pour faire travailler les chevaux avant de les revendre...

Alterner apprentissage et pratique est toujours positif pour un cavalier. Voici donc les points que je vous suggère d'envisager comme check list pour la recherche de votre nouveau club :

- Type d'instructeur

Suivre une reprise permettra de juger rapidement le type d'instructeur, et on privilégiera évidemment un vrai instructeur donnant de vrai conseils sans se lasser plutôt qu'un simple animateur de reprise...

- Reprises

Des reprises d'une heure sont un bon compromis, à condition qu'elles ne s'enchainent pas, sinon elles se réduisent mécaniquement... On veillera à ce qu'elles soient bien cadrées et planifiées.

- Relation de l'instructeur avec le dirigeant du club

Il s'agit là du point clé car si les objectifs de l'un et de l'autre ne sont pas les mêmes l'ambiance et la qualité des cours s'en ressentira très rapidement ! Si l'un aime ses chevaux et l'autre aime en faire commerce, cela va se traduire très rapidement par des conflits larvés. S'interroger sur l'ancienneté de l'instructeur dans le club permettra d'aborder le sujet. Si le dirigeant du club et l'instructeur sont les mêmes, c'est encore mieux !

- Cavalerie

Il est essentiel de s'interroger sur la cavalerie et au delà sur le modèle économique du club. On privilégiera un club ayant pour ambition de former des cavaliers plutôt que celui mettant en avant le commerce de chevaux. Demander quels sont les chevaux qui sont à vendre permettra d'avoir cette information très rapidement...

- Qualité des infrastructures

Et manège couvert ou pas ? Disposer d'un manège couvert peut être très pratique, mais la pratique de l'équitation en intérieur est nettement moins drôle qu'en extérieur... et la facilité va souvent vers le manège couvert !

Respecter cette petite liste permettra d'éviter les plus gros pièges...

D'autres points ?

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